HISTOIRE DE LA FAUNE & DE LA FLORE EN 1584

1584, Henri III, dernier des Valois, est alors roi de France et le XVIe siècle s’achève sur les notes sanglantes des guerres de Religion. C’est la fin de la Renaissance et de son formidable bouillonnement intellectuel lié au mouvement Humaniste qui a bousculé les préjugés et les prés carrés… Rabelais a pratiqué les premières dissections humaines en l’Hôtel-Dieu de Lyon mais certains « doctes professeurs » dont Ambroise Paré, associent encore les légendes des grimoires aux rigueurs de la science.

Avec la réédition de l’atlas de la Nature, intitulé « Histoire des Plantes », publié en 1584 par Geofroy Linocier, médecin & botaniste du Vivarais,  « Histoire à la carte » a  le plaisir de vous proposer une série de cartes et de coffrets de collection ayant trait à la faune et la flore telles qu’elles étaient répertoriées et représentées à la fin du XVIe siècle.

Réalisées avec une précision industrieuse à la hauteur du recueil de 943 pages qui les contient, ces illustrations ont l’avantage de l’inédit mais sont aussi une interprétation croustillante de la Nature dont le charme réside dans la naïveté de sa représentation, manifestement saisie à l’insu du sérieux scientifique de son auteur.

« Histoire à la Carte » a ainsi déjà publié quatre coffrets tirés de cet ouvrage,
ainsi qu’une série hors coffret sur les Animaux marins en 1584.

Les travaux de Linocier sur les animaux sont inspirés des ouvrages de Conrad Gessner (1516-1565), naturaliste suisse, considéré comme le précurseur des zoologistes, lui-même initiateur d’une œuvre de « regroupement des espèces animales » illustrée par Guillaume Rondelet (1507-1566) et Leonhart Fuchs (1501-1566). Tous travaillent effectivement dans la même mouvance, dynamisés par la Faculté de Médecine de Montpellier qui rassemble à cette époque l’ensemble des scientifiques de renom.

LES SONGES DROLATIQUES DE PANTAGRUEL EN 1565

DE L’INVENTION DE MAÎTRE FRANÇOIS RABELAIS

« Histoire à la carte » a ici le plaisir de vous proposer une réédition de caricatures ayant trait aux « inventions » de Maître François Rabelais, rapportées ici avec talent par François Desprez en 1565.

On y découvre les personnages que Rabelais, écrivant alors sous le pseudonyme de « Maistre Alcofrybas Nasier, abstracteur de Quinte Essence », avait dépeints dès 1532 en publiant son « Pantagruel roy des Dipsodes« , ouvrage lui-même inspiré de légendes folkloriques publiées la même année sous le titre des « Grandes et inestimables chroniques de Gargantua » dues à la plume d’un auteur non identifié…

On y découvre ainsi que Rabelais met en scène dans ses ouvrages les célébrités de son époque sous les traits de ses personnages… et ainsi que Pantagruel, Gargantua, Grandgousier, Gargamelle, Bringuenarilles, Panurge ou frère Jean des Entommeures, sont les incarnations fantastiques de Henri II, François 1er, Louis XII, Anne de Bretagne, Charles-Quint, le cardinal de Lorraine ou le cardinal du Bellay…

LES ANGES AU FIL DU TEMPS

LES ANGES & DÉMONS EN 1455

« Histoire à la carte » a ici le plaisir de vous proposer un inédit de détails de peintures miniatures mettant en images les « Anges et Démons » tels qu’ils étaient perçus au XVe siècle par Jehan Foucquet (1415 -1485), peintre des rois de France Charles VII et Louis XI, du pape Eugène IV, et aussi d’Etienne Chevalier, trésorier de France, pour qui il composa l’essentiel des œuvres proposées ici.

Horace de Viel-Castel, ancien conservateur du Musée des Souverains du Louvre, écrit en 1853 dans l’introduction à l’ouvrage « De la peinture des manuscrits » : « Sans placer, même avec la restriction de temps et de lieu, Jehan Foucquet sur la ligne de Léonard de Vinci, d’Albrecht Dürer, d’Holbein et de Raphaël, nous reconnaissons les grandes qualités qui distinguent cet artiste du XVe siècle, et nous sommes d’avis qu’il serait temps de tirer ses œuvres de l’oubli. »

LES ANGES ENTRE LE IIE S. AVT J-C ET LE XIXE S.

« Histoire à la carte » vous propose également une édition de diverses représentations d’anges au fil du temps, échelonnées entre le IIe siècle avant J-C et le XIXe siècle.

Les anges étant réputés invisibles, ce constat leur a donné la dimension de formes spirituelles, d’esprits, voire même d’Intelligences. Et si la nécessité de représentation leur a donné des ailes, c’est parce que le vol reste le mouvement animal qui fait le plus rêver l’Homme et que l’Histoire a octroyé des lettres de noblesse aux élévations du corps et de l’esprit car seul ce dernier permet de se rapprocher du ciel…

LA NATURE EN VERDURES

« Histoire à la carte » a ici le plaisir de vous proposer une série de vues mettant en images les détails des tentures conçues au XVIIe siècle par les maîtres liciers (ou lissiers) des Ateliers d’Aubusson, dans la Creuse, dont les oeuvres sont désormais inscrites au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

JEANNE D’ARC

« Histoire à la carte » a ici le plaisir de vous proposer une série de cartes de collection mettant en images diverses représentations de Jeanne d’Arc dont la « mission » produisit une telle révolution dans les données sociopolitiques de la Guerre de Cent ans comme des deux guerres mondiales du siècle dernier, qu’elle ne peut que retenir l’attention de l’historien…

Réalisés entre 1429 et 1956, ces portraits sont le reflet de l’évolution de son image au cours des siècles. Que ce soit pour défendre des valeurs mystiques, patriotiques, ou des idéaux chevaleresques, ces portraits sont le reflet des mentalités et des convictions de leurs créateurs. Chaque époque cherchant à l’interpréter à sa façon les codes iconographiques et symboliques de ses représentations ont alors évolué au gré des nécessités idéologiques ou politiques.

LES JOYAUX DE LA VALLÉE DE LA LOIRE

« Histoire à la carte » a ici le plaisir de vous proposer une réédition de vues anciennes vantant les splendeurs de quelques joyaux d’architecture de la vallée de la Loire qu’il convient de voir avec le même œil que Victor Hugo lorsqu’il écrivait « Il y a deux choses dans un édifice : son usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté appartient à tout le monde »…

Réalisées entre 1699 et 1880, ces vues sont dues au talent de peintres, dessinateurs et graveurs qui ont su immortaliser ce patrimoine : Louis Boudan, Roger de Gaignières, Alexis Nicolas Noël, Samuel Fischer, Thomas Allom, Charles de Lalaisse, François Français, Karl Girardet, John Quartley, Louis Brunet, Victor Petit, Bourgeois du Castelet, Clarey-Martineau, Piringer, Langlumé, Destouches, Doherty, Asselineau, Bourgerie…

Après avoir été forteresse-arsenal puis cité royale, Chinon aura été la plus grande ruine à la ronde… amas de pierres et d’éboulis endoloris dans l’oubli, affalés sur ce long plateau calcaire dominant la Vienne, que les passants regardaient en levant la tête sans parvenir à comprendre comment ne pouvaient subsister que des ruines en ce lieu où avaient séjourné tant de rois et reines…

Délice d’élégance envoûtant jusqu’à l’ivresse, Ussé se dresse au-dessus des eaux de l’Indre avec une allure chevaleresque, s’ébrouant sous les grands arbres séculaires au milieu desquels il apparaît, dévoilant aux regards enchantés son édifiant mélange d’histoires et de styles allant de l’inspiration médiévale et gothique à la Renaissance et au classicisme…

Et de même qu’en son « château de L’Anges » se côtoient la forteresse et le château, le côté douves et le côté jardin, Langeais reste un morceau de reine d’une unité de style aussi rare que le cœur d’Anne de Bretagne, féminin et raffiné, délicat et cultivé, qui nous emporte à tire-d’aile bien au-delà de la pierre grise…

S’il est un lieu, écrit Alfred de Vigny, qui « attire les yeux du voyageur par sa position magnifique et sa masse imposante ; c’est le château de Chaumont. Construit sur la colline la plus élevée du rivage de la Loire, des arbres noirs et touffus entourent de tous côtés cet ancien manoir, et de loin ressemblent à ces plumes qui environnaient le chapeau du roi Henry ; un joli village s’étend au pied du mont, sur le bord de la rivière, et l’on dirait que ses maisons blanches sortent du sable doré »…

François Roger de Gaignières fut un érudit français du XVIIe s. qui découvrit très jeune la passion pour l’Antiquité et les collections. Consacrant sa vie et sa fortune à cette cause afin de « servir l’Histoire », il amassa au fil du temps un impressionnant florilège de documents variés, au nombre desquels de nombreux tableaux ou dessins commandités auprès d’un peintre contracté pour la circonstance : Louis Boudan. C’est à ce dernier que l’on doit les superbes aquarelles de Chaumont, Chinon, Fontevraud, Loches, Montreuil-Bellay, Montsoreau, Oiron, Saumur, Ussé et Thouars datant de 1699.

La qualité des lithographies de Victor Petit a ceci de spécifique que leur facture relève autant du style romantique que du dessin d’architecture. Ce mélange de genre est à l’image de deux évènements spécifiques du XIXe siècle : l’incroyable succès remporté par la lithographie et la la naissance des « Monuments historiques ». Il nous offre ici des vues sidérantes de Chaumont, Amboise, Azay, Langeais, Loches, Montsoreau, Oiron, Ussé, Valençay et Villandry, réalisées en 1860.